[NEPAL] 25 Avril 2015 Terrible tremblement de Terre!

daniel a écrit:Samedi 25 avril, jour du tremblement de terre.




Important tremblement de terre à Katmandou, ce matin.

Nous essayons de téléphoner..... :think:

Les dégâts ont l'air sérieux, le nombre de victimes pas encore connu!

Premières images (lien mort), je connais très bien cet endroit, Durbar square, le coeur historique de la ville avec l'ancien palais royal.
Certains temples ont l'air d'avoir été détruits....

daniel a écrit:Trouvé sur twitter






Le temple de gauche ressemblait à ça:  une de mes photos

daniel a écrit:

Ma nièce qui est à Pékin, a eu son cousin. Tout le monde est ok. La maison moderne est fissurée. Il y a plein d'après secousses et ils s'apprêtent à passer la nuit dehors.....(+3h45 par rapport à la France)

De Pékin, elle a téléphoné à sa tante en Belgique qui nous a tout de suite rappelé....

On est rassuré.......



L'aéroport est fermé....

daniel a écrit:7.8 de magnitude!





Ça fait des siècles qu'on construit avec de la brique au Népal. Les normes anti-sismiques existent mais cela coûte cher.
Toutes les maisons modestes sont construites avec les moyens dont disposent les habitants. Et c'est cet habitat qui a plus trinqué...























Directeur et cofondateur de la fondation d'utilité publique Architectes de l'urgence, Patrick Coulombel doit s'envoler mardi 28 avril au soir pour le Népal, ravagé par un violent séisme samedi, avec deux autres architectes. Dans les prochains jours, ils seront rejoints par d'autres intervenants, notamment des Philippines, pour former une équipe opérationnelle d'une dizaine de personnes.
Quelle est la situation sur le terrain ? Avez-vous des informations sur les dégâts causés par le séisme dans les zones rurales ?
Patrick Coulombel : J'ai eu ce lundi matin un contact téléphonique avec un architecte français participant à un trek au nord de Katmandou. Il a constaté des destructions massives dans les villages. Dans les grandes villes, comme Katmandou ou Pokhara, ce sont notamment les bâtiments élevés, de plusieurs niveaux, qui se sont effondrés. Dans les campagnes, les maisons népalaises sont traditionnellement construites en pierres sèches avec des renforts en bois dans les angles. Ce type de structure résiste habituellement assez bien à un séisme. Mais, compte tenu de la puissance du tremblement de terre du 25 avril [de magnitude 7,8], beaucoup de maisons rurales n'ont pas supporté le choc. Un autre type de maisons, faites en pierres et en terre, est généralement peu résistant.
A cela s'ajoutent des effondrements et des glissements de terrain. Je crains que le bilan humain soit aussi important, sinon plus élevé, dans les campagnes que dans les villes. Il va être très difficile d'accéder à certaines zones rurales, coupées de toute communication, avec des routes impraticables. Certains villages isolés sont, en temps normal, à plusieurs jours de marche et ils ne pourront être rejoints que par hélicoptère, si les conditions le permettent.
Quelles sont vos priorités ?
Notre première tâche est la mise en sécurité des bâtiments touchés, pour éviter qu'ils soient davantage endommagés par les répliques. La première intervention est donc une inspection des lieux, pour évaluer les dommages, repérer les fissures… Nous utilisons un code de couleurs pour estimer l'état des bâtiments : vert s'il est indemne, orange s'il est seulement touché, rouge s'il est effondré. Dans le cas de l'orange, nous pouvons effectuer rapidement des travaux de renforcement parasismique.
Plutôt que de raser les édifices, les maisons ou les écoles pour les reconstruire, notre ligne de conduite est de renforcer les bâtiments encore debout afin qu'ils puissent être réutilisés le plus vite possible. Nous allons nous efforcer de travailler avec du personnel local. La difficulté est que le Népal est très pauvre et qu'il ne possède pas d'organisation professionnelle d'architectes structurée. Mais nous pourrons aussi nous appuyer sur des personnels venus d'Inde.
Combien de temps votre mission durera-t-elle ?
Nous sommes partis pour rester au Népal plusieurs années. Notre expérience à Haïti montre que la reconstruction est un chantier de longue haleine : cinq ans après le tremblement de terre [qui a dévasté la capitale, Port-au-Prince, et fait plus de 230 000 morts le 12 janvier 2010], nous estimons que nous y avons encore du travail pour au moins deux ans.
Notre position est qu'une fois apportée la première réponse, c'est-à-dire l'installation d'abris provisoires, comme des tentes, il ne faut pas se contenter de mettre en place des hébergements temporaires, car ceux-ci finissent par s'éterniser. Au lieu de cela, on peut très bien faire de la reconstruction d'urgence mais définitive. Pour cela, nous avons bien sûr besoin de moyens. Des millions d'euros sont nécessaires dans un premier temps. Pour la reconstruction du Népal, il faudra des milliards d'euros.

daniel a écrit:

Comment venir en aide au Népal depuis la France ? Que faut-il faire et, à l'inverse, ne surtout pas faire ? Autant de questions auxquelles la rédaction se propose d'apporter une réponse.

Trois jours ont passé depuis le séisme ravageur – magnitude 7,9 - qui a frappé le Népal. Le bilan est effroyable. À l’heure où nous écrivons ces lignes, pas moins de 4.310 morts et 7.953 blessés ont été recensés par les autorités népalaises. Plus d’un million de rescapés seraient privés d’eau et de nourriture. Des chiffres qui sont, malheureusement, en constante augmentation. Au total, près de 8 millions de personnes auraient été touchées par la catastrophe.

Les témoignages des personnes sur place sont unanimes : le climat est apocalyptique. L’eau et la nourriture manquent, les hôpitaux sont débordés, l’électricité est aléatoire, les réseaux de communication sont surchargés, le temps est à la pluie et au froid. Plus que jamais, l’heure est à l’entraide.










Nourriture, eau et premières nécessités

Ces quelques ONG se chargent d’acheminer de l’eau et de la nourriture aux populations dans le besoins. Les structures sanitaires et les équipements de premières nécessités sont également aux centres de leurs préoccupations.

Action contre la faim
Care
Oxfam
Secours populaire
Secours catholique
Secours islamique
Prodiguer des soins et rechercher des survivants

Si peu de temps après le séisme, les structures fournissant des soins aux rescapés sont tout simplement essentielles. Elles se chargent de soigner les populations blessées, d’acheminer du matériel médical ou encore d’aider à la recherche d’éventuels survivants.

Croix-Rouge
Handicap International
Médecins du Monde
Médecins sans Frontières
Aider les enfants

D’autres organisations sont spécialisées dans l’aide aux plus jeunes. Elles se chargent de leur assurer un minimum de sécurité, de ressources et de suivi psychologique.

Fondation de France
Partage
Plan
Unicef
Reconstruire

Enfin, quelques ONG participent activement à la reconstruction du pays, des habitations aux hôpitaux en passant par les infrastructures électriques ou encore le dégagement des voies encombrées.

Architectes de l’urgence
Électriciens sans Frontières











Ce qu’il ne faut pas faire

Après une catastrophe, il y a beaucoup à faire pour aider, soigner et reconstruire. Pour autant, certaines actions sont au mieux inutiles, au pire dangereuses.

S’envoler pour le Népal

C’est un fait, le Népal a besoin d’aide. Néanmoins, une affluence d’étrangers, aussi bien intentionnés qu’ils soient, ne serait pas pour arranger les choses. Les autorités locales rapportent que de nombreux médecins et autres bons samaritains débarquent sur place sans y être préparés. En résultent des situations aberrantes où ceux qui sont venus pour aider doivent être nourris par les ressources de l’aide internationale et des ONG. Le chaos est total et l’organisation des secours compliquée. Partir bille en tête pour le Népal afin de prêter main forte aux populations est certes louable, mais ce n’est pas une solution.

Donner des biens matériels

Donner de la nourriture ou du matériel de premier secours est tentant. Toutefois, l’acheminement des biens physiques jusqu’au Népal est un véritable calvaire pour les différentes organisations, sans parler de la logistique sur place. Mieux vaut donner de l’argent que du matériel, d’autant plus que les structures d’aide bénéficient souvent de prix réduits qui permettent d’acheter davantage de ressources.


Ce qu’il faut faire

Que faire pour aider le Népal tout en étant loin du pays ? Le don et la communication sont probablement les meilleures alternatives.

Communiquer, renseigner

En temps de crise, la communication est essentielle. Ne pas savoir ce qu’il est advenu d’un proche est parfois aussi douloureux qu’une blessure physique. Aussi, les géants du web que sont Google et Facebook se proposent de participer à l’effort de guerre


Aider les enfants

D’autres organisations sont spécialisées dans l’aide aux plus jeunes. Elles se chargent de leur assurer un minimum de sécurité, de ressources et de suivi psychologique.

Fondation de France
Partage
Plan
Unicef
Reconstruire

Enfin, quelques ONG participent activement à la reconstruction du pays, des habitations aux hôpitaux en passant par les infrastructures électriques ou encore le dégagement des voies encombrées.

Architectes de l’urgence
Électriciens sans Frontières

daniel a écrit:


La vallée du Langtang, où j'étais allé il y a quatre ans, a subis de gros dégâts.


Les deux principaux villages auraient été détruits.

Il y aurait 300 morts dans ce premier village. (en anglais) (Lien mort)


Langtang



Kyanjying Gompa

daniel a écrit:Everest : la Chine annonce la fermeture du versant nord alors que certaines expés persistent à vouloir faire le sommet côté Népal[


Publié le 30 avril 2015 par Jocelyn Chavy


Suite au séisme qui a frappé le Népal, mais aussi le nord de l'Inde et le Tibet le 25 avril, la Chine a décidé hier de fermer tous les sommets tibétains pour la saison, ainsi que la Friendship Highway qui relie Katmandou au Tibet. Il n'y aura donc personne au sommet versant nord cette saison, ni Kilian Jornet qui avait prévu sa tentative sur ce versant et qui se trouve au Népal actuellement, ni sur d'autres 8000 mètres comme le Shishapangma ou le Cho Oyu.

Alors que le bilan s'alourdit chaque jour davantage - entre autres initiatives pour soutenir les Népalais on vous suggère celle-ci - pour dépasser sans doute les six mille morts au Népal, la Chine a annoncé par la voix de son représentant de la Tibetan Mountaineering Association, Nima Tsering, que l'Everest et toutes les montagnes au Tibet sont désormais fermées aux ascensions. On ne sait si les groupes de trekkeurs sont affectés mais ce qu'il y a de sûr, c'est que les alpinistes présents au camp de base (150 étrangers et autant de sherpas) vont devoir quitter la montagne - et rentrer par Lhassa : en effet la Friendship Highway qui permet de gagner le Tibet par la route depuis Kathmandou vient d'être également fermée par la Chine. D'après le guide Adrian Ballinger, la raison annoncée pour la fermeture des ascensions n'est pas réjouissante : les scientifiques chinois estiment que la probabilité d'un nouveau séisme dans la région cette saison est élevée. Les scientifiques américains de l'US Geological Survey pensent la même chose. Enfin, Nima Tsering a aussi parlé de solidarité avec le Népal au sujet de cette décision.

Là où les choses se corsent, c'est que côté sud de l'Everest, au Népal, certaines expéditions attendent et souhaitent éventuellement poursuivre leur ascension - alors que dix-neuf personnes ont été tuées au camp de base. On apprend que Himalayan Experience, alias Himex, par la voix de son boss Russell Brice souhaite poursuivre ce but. Alors que le calendrier est fort avancé (la mousson met un terme aux ascensions fin mai), il est difficile de comprendre comment Himex veut réussir l'Everest alors que l'Ice Fall n'est plus équipée : les Ice fall Doctors, les sherpas chargés de mettre des échelles et de faire la trace à travers le dédale de crevasses, sont partis, voir à ce sujet l'avis d'Alan Arnette. La réponse est à la fin du post de Russell Brice : en accord avec les autorités, Himex compte sur du transport de matériel (et sans le dire, sur le transport des grimpeurs et des sherpas) en hélico directement au camp 1, au-delà de l'Ice Fall, "une fois seulement que les hélicoptères dédiés au secours sont libres" précise R. Brice.

De son côté, Alan Arnette, qui a perdu son médecin, une femme tuée au camp de base et qui s'apprête à le quitter, fait face à des critiques suite à l'évacuation des nombreux grimpeurs et sherpas des camps 1 et 2 en hélico juste après le séisme et la dramatique avalanche dont le souffle a écrasé le CB et coupé la liaison CB-C1. Ses sherpas, explique t-il, ont hâte de rentrer réparer leurs maisons - et accessoirement enterrer environ quatorze ou quinze des leurs (cooks, sherpas) qui sont morts le 25 avril (seuls quatre non sherpas ont été tués). Ceci après les seize sherpas tués par une chute de séracs l'année dernière, qui avait provoqué une grève puis l'arrêt des ascensions en 2014.

Alors que les Chinois ont pris la décision de fermer l'Everest, et même en arguant du fait que ce sont les occidentaux et leurs assurances qui ont permis l'arrivée d'hélicos comme le B3 dans le Khumbu, il paraît difficile d'expliquer autrement que par l'appât du gain la volonté de certaines expés comme Himex de vouloir continuer l'ascension de l'Everest en utilisant des hélicoptères qui ont de toute façon sûrement plusieurs mois de travail devant eux pour aider les populations népalaises. Au Langtang, les secours peinent à arriver alors que la région a subi de plein fouet le tremblement de terre, de même que la région du Manaslu toute proche.